du Clos Maldav Epagneul bleu de Picardie

Epagneul bleu de Picardie

Son premier voyage en voiture sera celui qui le conduira de chez l’éleveur jusqu’à chez vous, enfin chez lui ! Certes c’est sa première grande sortie, mais surtout c’est une séparation avec son environnement, connu et rassurant, et une confrontation avec des inconnus, ou presque.

Pour l’aider à passer ce moment difficile pour lui, installez-vous près de lui dans la voiture à l’arrière. Évitez au début les visites trop nombreuses qui pourraient l’effrayer ou l’incommoder, même si vos amis ou vos proches peuvent avoir très envie de rencontrer votre nouveau chiot.

Avant son arrivée, vous aurez préparé ses affaires et leur emplacement (gamelle d’eau à disposition, couchage, jouets adaptés à son âge). Vous aurez caché tous les fils électriques et caché les plantes qui peuvent être toxiques pour lui. Attention aux objets qu’il pourrait attraper : télécommande, téléphone portable, magazine, chaussures...

Le chiot ne connaît pas le monde dans lequel il arrive, et il vaut mieux ne pas le tenter et assurer sa sécurité.

 

Sécuriser l’environnement, lui apprendre son nom. Après l’arrivée à la maison, votre chiot a besoin de calme pour explorer son nouvel environnement, qui doit être parfaitement sécurisé. Appelez-le doucement par son nom.

C’est la première chose que vous pouvez lui apprendre au chiot : il faut pour cela répéter son nom, et le féliciter avec des caresses et des expressions douces lorsqu’il y répond.

 

Respectez ses périodes de sommeil et apprenez à vos enfants à faire de même, c’est très important pour le développement du chiot. Les chiots aiment dormir au contact des autres, comme chez l’éleveur. Accordez donc à votre bébé chien temps d’adaptation : la première nuit, placez son couchage dans votre chambre près de votre lit.

Chaque jour, vous l’éloignerez un peu jusqu’à le placer à l’endroit choisi pour lui à l’extérieur de la chambre. A ce stade, le chiot ne doit pas gratter à la porte, ou pleurer.

 

Pour nourrir un petit chiot, l’idéal est une ration alimentaire quotidienne divisée en 3 repas. Il existe des aliments pour chiens spécialement conçus pour les chiots en pleine croissance. Demandez conseil à votre vétérinaire. Une distribution en libre-service est déconseillée et elle ne facilite pas l’apprentissage de la propreté.Laissez votre chiot manger sa portion de nourriture seul, au calme, pendant dix à quinze minutes. Retirez ensuite sa gamelle pour la nettoyer.

Le chiot a besoin de 4 à 5 mois pour devenir propre. C’est le temps dont il a besoin, physiologiquement, pour apprendre à se retenir, avec des variations d’un individu à l’autre. Sortez-le en promenade dès qu’il se réveille et juste après les repas. Ces sorties doivent être très fréquentes et dans des endroits propices (un espace herbeux, par exemple) et non souillés par d’autres déjections canines. Pour apprendre la propreté au chiot, ne jouez pas avec lui tant qu’il n’a pas fait ses besoins durant la promenade, sinon il oubliera l’objectif premier et, après l’excitation du jeu, il s’oubliera en arrivant à la maison. S’il lui arrive de s’oublier devant vous dans la maison, déplacez le chiot dehors et félicitez-le dès qu’il a fait des besoins dans un endroit approprié.

 

Voici nos conseils pour habituer votre chiot au port du collier en quelques jours. Choisissez un collier léger en tissu ou en cuir souple, en évitant les colliers trop lourds ou en métal. Profitez d’un moment de jeu pour passer ce collier à votre chiot, et le laisser l’oublier. Laissez-le-lui quelques minutes puis retirez-le et recommencez un peu plus tard. L’habitude du collier chez le chiot est essentielle pour son dressage, notamment pour l’apprentissage de la marche au pied avec une laisse, plus tard.

 

Sortir votre chiot est indispensable pour le confronter à des situations et des personnes différentes. L’épanouissement de votre chiot, et son comportement équilibré, dépendent pour une grande part des bonnes conditions de développement pendant sa vie avec sa mère chez l’éleveur. Mais c’est à vous de prendre le relais et de poursuivre le travail. Plus vous mettrez votre chiot dans des situations de découvertes avec l’environnement, les situations et les personnes, moins il sera craintif et plus il sera équilibré et social. Sortir le chiot est le premier pas vers sa découverte du monde. Il va sans doute se montrer très excité, ou contraire apeuré. Ne le forcez pas, et surtout, ne soyez jamais agressif ni violent avec votre chiot : ne le secouez pas, ne lui criez pas dessus… Tout cela pourrait le traumatiser, il pourrait devenir peureux et adopter des comportements indésirables. Pour pouvoir dresser efficacement le chiot, il faut effectivement tenir une posture d’autorité. Mais pas de crainte, ou de menace. Dresser un chiot ne signifie en aucun cas imposer vos ordres par la violence. Si vous sentez que le dressage de votre chiot ne fonctionne pas ou que vous avez des difficultés à le mener à bien sans l’aide d’un-e professionnel-le, demandez conseil à votre vétérinaire qui pourra vous conseiller.

Pendant cette étape, le chiot apprend :

- à créer des rapports corrects avec les membres de son espèce (on pourrait dire qu’il apprend les règles de la « politesse canine » plutôt complexes).

- à reconnaître leurs supérieurs hiérarchiques, en apprenant comment se comporter à leur égard. Cette seconde phase est dite « d’ordre hiérarchique ».

Les deux phases commencent vers l’âge de huit semaines et durent jusqu’à seize semaines. Une phase successive, dite "d’ordre de la meute", permettra au chiot d’apprendre à gérer sa position hiérarchique au sein de la meute et non plus de sa seule famille; en grandissant, il tentera de l’améliorer. En général, cette phase commence vers l’âge de cinq mois.

Recommandations

Pour avoir un chien bien socialisé, il faudra souvent le mettre en contact avec d’autres chiens, en particulier entre huit et douze semaines.

Souvent, les propriétaires se demandent pourquoi leur ami à quatre pattes se montre agressif envers les autres chiens, même s’ils en rencontrent très souvent : en réalité, ce n’est qu’une question de temps. Si le chiot commence à rencontrer ses semblables après l’âge de trois mois, la période de socialisation normale sera terminée et les rapports seront encore plutôt difficiles. Durant cette même période, le chiot devra rencontrer le plus grand nombre de gens possible.

Rappelons que pour lui, tout le monde est "chien", c’est-à-dire faisant partie de son espèce, mais que les gens se comportent de manière très différente des "vrais" chiens : le chiot ne reconnaissant pas instinctivement ces comportements, il doit s’habituer à les comprendre.

Après les 5 premiers mois Un chien socialisé à l’âge adéquat aura plus de facilités à faire "ami-ami"; cela ne veut pas dire qu’il ne se bagarrera jamais avec d’autres chiens, tant parce que les chiens très dominants auront toujours tendance à vouloir "mettre les pattes sur la tête" des autres (qui ne l’accepteront pas toujours) que parce que des conditions particulières (possessivité envers un objet, rivalité sexuelle, etc.) pourront déclencher la bagarre y compris entre chiens socialisés.

Toutefois, en socialisant le chiot, on évitera d’avoir un chien adulte qui se mette à gronder et à tirer sur sa laisse pour aller se battre dès qu’il aperçoit un congénère dans la rue, sans même savoir de quel sexe il est.

 

Vous décidez d’acquérir un chiot. Quel que soit l’âge de l’enfant, le chien nouveau venu ne doit manifester aucun signe d’agressivité envers lui. Si l’enfant est en bas âge, tout le travail d’éducation sera dirigé vers le chien. Mais à partir de cinq, six ans, vous pourrez aussi faire prendre conscience à l’enfant de l’attitude à adopter face au chien. Le premier principe à respecter est celui de la "séparation".

Le chiot ne doit dormir ni dans le lit, ni dans la chambre de l’enfant. Le jeune animal recherchera la compagnie du jeune enfant. Même si cela semble charmant, il ne faut en aucun cas encourager cette attitude. Car le chiot va grandir et devenir adulte beaucoup plus vite que l’enfant, et il pourra se transformer en "protecteur". Souvenez-vous qu’il faut maintenir vis-à-vis du chien une hiérarchie précise. L’enfant doit être considéré par le chien comme un "maître" et non comme un "protégé", c’est-à-dire un subalterne.

L’enfant est déjà là...

L’enfant doit pouvoir faire obéir le chien en votre absence. Il est important, par exemple, qu’un enfant puisse sortir seul le chien ou rester avec lui dans la maison sans surveillance. Pour cela, vous pouvez demander à l’enfant d’apprendre certains ordres au chiot (comme "Assis !", "Debout !"), ou de lui enseigner la "marche en laisse". Cela permet de créer les bonnes relations hiérarchiques dans la douceur. Laissez l’animal seul avec l’enfant dans une pièce pour qu’il l’écoute bien. Ne vous interposez que si l’animal "teste" trop l’enfant et que la relation peut devenir "risquée". Sinon, le chiot sentira que l’enfant est "faible" et qu’il a besoin de vous pour se faire respecter.

L’enfant arrive...

Le chien est depuis quelques années avec vous. L’enfant qui naît est alors perçu comme un intrus. L’apprentissage de l’acceptation de cet "autre" est d’autant plus délicat que le chien est déjà éduqué. Il faut donc lui apprendre quelque chose de nouveau alors que tout son comportement est déjà façonné. Cela n’a rien d’impossible, même si quelques difficultés sont à surmonter. Le chien doit accepter l’enfant, mais c’est surtout à vous de le lui faire accepter. Il faut, dans les premiers temps, garder le même rythme de vie. Sortez le chien aussi souvent qu’auparavant. Si la "nouvelle maman" ne peut pas sortir alors qu’elle avait coutume de le faire, il faut qu’elle le caresse plus, lui parle davantage, afin qu’il ne se sente pas délaissé tout à coup. Vous pouvez aussi préparer le chien à cette arrivée. Deux à trois semaines avant la naissance, diminuez progressivement le temps passé avec le chien pour que la différence soit moins brutale le jour J. Il faut ensuite, en toute sécurité bien sûr, laisser le chien faire connaissance avec le nouveau-né. Sans permettre les grands coups de langue, laissez-le s’approcher du berceau. Il faut éviter de repousser le chien chaque fois que vous vous occupez du bébé, car l’animal le comprendra comme une injustice et essaiera de s’approcher du berceau à votre insu. En revanche, demandez-lui de rester assis et de ne pas sauter à côté du bébé. Il comprendra rapidement que le petit intrus est fragile mais que vous acceptez sa présence à ses côtés. Il ne faut pas oublier qu’il existera toujours des risques avec un animal installé depuis longtemps dans une maison sans enfants. Pour les minimiser, apprenez à votre animal à ne pas entrer en contact direct avec le bébé. Ne repoussez pas le chien quand il s’approche mais dès qu’il a senti le bébé en votre présence, dites-lui : "Assis !" en montrant du doigt une place opposée à celle du berceau. Moins il y aura d’interdits pour l’animal face au bébé, plus ce dernier sera accepté rapidement et sans problèmes. Mais il ne faut jamais laisser seuls le chien et le bébé. Le nourrisson pleure, et n’a pas encore d’odeurs qui caractérisent son appartenance au genre humain. Il n’est donc pas reconnaissable en tant "qu’homme". L’animal pensera donc bien faire en "éliminant" cette "chose" intruse et dérangeante. En grandissant, le bébé sera identifié comme un humain par le chien.